Le Libéralisme
Un bien vaste sujet, objet de polémiques et de controverses.
Je comencerais par vous orienter sur Wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liberalisme. Cette page sert de noeud de concentration des différentes pages Wikipédia sur le sujet.
Je vous renvoie ensuite sur la page qui parle de la définition philosophique du libéralisme :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lib%C3%A9ralisme_%28philosophie%29
Pourquoi toutes ces redirections ? Simplement parce que le terme de libéralisme est bien souvent mal employé, et que j'aime bien travaillé dans un cadre propre.
Bon, je quand même vais vous faire un résumé rapdide : Le libéralisme en gros s'appuie sur le concept de
LiberteIndividuelle?, au sens que chacun dispose de son libre arbitre et que personne ne peut et n'a le droit de l'en privée. Par conséquent, le libéralisme est souvent une critique de la notion d'état et du pouvoir des gouvernements. Il s'oppose aux idées de natures collectivistes, communautaristes, totalitaristes ou holistes. Après, il existe plein de variantes issues de débats sur des détails sur l'interprétation de certains points.
Voila, on va pouvoir parler tranquillement maintenant.
Bases
Le libéralisme est un courant de pensées issues des lumières, on y retrouve l'importance accordée à l'individu et la recherche de fondement le plus général possible.
En gros, la base idéologique est construite sur l'idée que les individus ont des droits fondamentaux inaliénable :
vie,
liberté et
propriété. Chacun à le droit de vivre, il est libre de ses pensées et de ses actes et enfin il a le droit de posséder (notament il se possède lui même.) De ce point de départ se construit un système idéologique où
la liberté est au centre de tout : le libéralisme.
Pour parler de liberté, il faut définir cette notion, la définition de la liberté individuelle la plus courante est celle de l'article 4 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 :
« La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. »
Cette définition souligne les deux caractères important dans la notion de liberté : le libre arbitre et le respect des autres. Cette définition garantie que la notion de liberté reste à double sens : le droit d'être libre implique le devoir de respecter ce même droit pour les autres. Cette dualité est important, c'est elle qui assure que la liberté individuelle reste équitable.
Dans cette optique, le libéralisme rejette à priori la notion d'état et de gouvernement qui se substitueraient aux individus dans certains de leur choix. Fondamentalement, la notion de gouvernement n'est pas contraire au libéralisme, tant que celle-ci respecte les libertés individuelles. C'est souvent le point un peu tandancieux et fragile du libéralisme : comment peut-on diriger et respecter les libertés individuelles en même temps ?
Le respect des droits naturels en soit marque déjà un premier soucis : le droit de vivre implique fondamentalement le droit de légitime défense ainsi qu'une notion de sécurité individuelle. De même, le droit de posséder implique que le vol et toutes les formes qui peuvent priver un individu de ses propriétés contre sa volonté sont inadissibles. Il est difficile de définir ces notions de manière juste sans supposer un juge impartial ou tout du moins une référence impartiale définissant ce qui relève d'un de ces droits (notament pour la légitime défense) ou d'une violation de ces droits. De même la notion de sécurité individuelle, et le droit à celle-ci, supposent l'existence d'un moyen assurant cette sécurité.
On le voit, fondamentalement, le libéralisme est un courant philosophique très difficile à cerner. Si les idées qui définissent sa base sont simples et facilement acceptables, il n'est pas forcément simple de comprendre toutes les conclusions que l'on peut formuler depuis ces idées. Ceci explique notament la diversité des courants issues de la même base.
Alors, peut-on parler d'
Utopie concernant le libéralisme. Ma réponse personnelle est oui, mais cette réponse passe par ma définition personnelle d'
Utopie. Pour faire simple, je vois une
Utopie comme un objectif de la pensée, un idéal simplifié d'où l'on aurait retiré certains éléments pour ainsi construire un système pur mais irréaliste. Cette notion plait bien à mon côté matheux, un
Utopie devient un système parfait d'un point de vue
technique mais dans lequel certains aspects ont été négligés volontairement afin de raisonner plus facilement et d'extraire une idée absolue.
Avec cette définition d'
Utopie, on peut voir le libéralisme comme la vision idéaliste d'un monde construit autour de la notion de liberté. J'aime cette
Utopie, elle définit une approche juste à la vie, elle refuse la notion de bonheur forcé que définisse d'autres systèmes de pensée. C'est pour moi un bon objectif idéologique.
Cette aspect positif n'enlève en rien les contradictions et le côté irréaliste du libéralisme. Les différentes définitions du libéralisme et leur compréhension sont souvent en désaccord avec la réalité, principalement parce qu'il faut (malheureusement) des contraintes pour garantir les droits naturels de l'homme. Il en découle que certains éléments du libéralisme peuvent se contredire : la liberté individuelle n'est pas forcément compatible avec le droit à la sécurité ou avec certaines applications du droit de légitime défense.
Pourtant, cette approche complexe et volontairement contradictoire est plus fine et plus équilibré que l'approche anarchiste pure dans laquelle est refusée la notion propriété et souvent l'approche bi-directionnelle des droits et libertés. Ces contradictions font parties des fondements des sociétés humaines : comment assurer l'interet de chacun sans nuire aux autres. Le groupe doit-il passer avant l'individu ? Mon opinion personnelle rejoint les libéraux sur ce point : non. L'homme vit en groupe par nécessité et interet, par conséquent les individus ne doivent pas être brimés ou opprimés au profit du groupe, sinon, la raison essentielle de la vie en groupe disparait.
Comme de nombreux courant philosophique qui s'intéresse au fonctionnement de la société le libéralisme a donné naissance à des courants politique. Ces courants ne sont pas tous cohérents avec libéralisme philosophique. Je vous encourage à aller explorer les différents mouvement se réclamant du libéralisme et à comparer leurs objectifs ou leurs programmes avec la définitions du libéralisme.
Mais à mon sens, ce qui est le plus intéressant lorsque l'on parle de libéralisme aujourd'hui, c'est l'assimilation hazardeuse, par ses détracteurs, du libéralisme avec des pratiques ou des discours qui n'ont rien avoir avec. En fait, principalement en France, libéralisme désigne souvent le mode de fonctionnement anglo-saxon et surtout américain, et en règle général tout ce qui se tourne d'abord vers l'économie plutôt que le social. Bien évidement, le libéralisme s'interesse à l'économie et à sa dérugulation, mais ce n'est pas pour autant la vision caricaturale
pro-patronque l'on en fait usuellement.
Ce type d'attaque sur le libéralisme est probablement une erreur de cible (si l'on est gentil) ou une forme d'intoxication idéologique (si l'on est parano). Globalement, le libéralisme n'a pas d'orientation particulière sur la
pseudo-lutte patron/ouvriers cher au socialiste. En fait, la vision libéral aurait tendance à invalider cette vision de conflit bi-polaire au profit d'une vision d'entente et d'équilibre (voir
VisionCovariante et
Idees.)
Pour finir, voici une citation récupérer dans Wikipédia :
« Les adversaires du libéralisme [...] sont partis en guerre contre les fictions que sont l'ultra-libéralisme et le néo-libéralisme, deux concepts construits de toutes pièces par les collectivistes et dans lesquels les libéraux ne se reconnaissent pas. » (
Pascal Salin)