Qu'est ce que je penses, comment je vois les choses ? Vous êtes curieux ? non ? Tant pis, je m'exprimerai quand même !
Pour commencer, je ne vous parlerai ni de gauche ni de droite, probablement parce que ça n'a pas beaucoup de sens, et puis parce qu'il y a une page
Politique. Et puisque finalement, ces termes ne plaisent pas trop.
Et puis bon, je n'aime pas être placé dans une catégorie
Politique ou idéologique, je trouve ça trop réducteur. On aurait peut être là l'idée d'un commencement ? J'aurais tendance à me classer parmi ceux qui n'aiment pas être classés (oh, quelle belle contradiction ;)
Fondements
Les fondements de la pensée du
FeanoR ? Réfléchir. N'accepter une idée que lorsqu'on la faite sienne, c'est à dire après l'avoir contredite, après l'avoir malmenée afin d'en avoir vu les faiblesses, après l'avoir modifiée pour que celle-ci nous corresponde, après l'avoir remis dans nos propres mots, pour être sûr que l'on ne remâche pas l'idée d'un autre. Éviter la masse et ses phénomènes. Préférer le calme et l'isolement plutôt que de se perdre pour ressembler aux autres.
Bon, tout ça semble assez banal, finalement, ça fait un peu cris de révolte existentiel, mais c'est l'ennui lorsque l'on veut penser par soi même : le faire est souvent plus
simple que le dire.
Ai-je des maîtres à penser ? ben non, si vous avez lu ce qui précède et que vous vous posez la question, vous pouvez recommencer (à lire ;) Par contre, j'aime bien certains penseurs (philosophes ou même hommes
Politique ... utilisez le terme qui vous convient) comme
Friedrich Nietzsche? (forcément, si vous avez lu et compris
Nietzsche? ça ne devrez pas vous étonner) ou Blaise Pascal.
Oh, un gros mot ! Pour une définition du
Liberalisme suivez le lien, sinon pour les pressés : le
Liberalisme est globalement une forme d'anarchie qui reconnaît la propriété. Ce qui veut dire ? En théorie un système libéral n'a pas de gouvernement et laisse l'équilibre des besoins respectifs de chacun régler le bon fonctionnement du monde. C'est une
Utopie, une idée
jolie mais irréalisable. Alors pourquoi en parler ?
Plusieurs raisons :
- le Liberalisme est souvent mal décrit par ceux qui en parle, qui souvent le stigmatise comme étant le mode de fonctionnement Anglo-Saxon (plus particulièrement américain) ;
- c'est une base intéressant pour parler de ma notion de VisionCovariante et de VisionContravariante? ;
- ça m'intéresse ... ;)
Vous vous demandez maintenant sûrement : est-il libéral ? La réponse est :
p't'être ben qu'oui, p't'être ben qu'non. Comme je le disais, le
Liberalisme est une
Utopie, par conséquent je serais assez stupide si je voulais défendre une idée irréalisable, mais d'un autre côté, je trouve que c'est une excellente base de discussion, c'est un fondement ou plutôt une direction
asymptotique.
J'ajouterai qu'il faut oublier cette vision caricaturale du
Liberalisme qui le présente comme une version extrême du capitalisme. Même si le
Liberalisme utilise beaucoup de terme économique, il n'est pas assujetti au capitalisme, fondamentalement il n'y a que deux principes : liberté et propriété. Malheureusement, tout ça finit comme danser les yeux bandés sur une corde: pure, le
Liberalisme devient dangereux car il n'y a plus de garde fou, c'est d'ailleurs une de ses contradictions pour une idée qui se veut plus raisonnable que l'anarchie.
Socialisme?
Après le
Liberalisme, voici venu le temps du
Socialisme? ... Que dire, pour moi le
Socialisme? est le total opposé du
Liberalisme, c'est un système qui tent à imposer une vision figée de la société et à réduire les libertés pour tenter d'assurer une
paix sociale qui est plus qu'illusoire.
Houla, j'entends les voix qui s'élèvent : "On ne peut pas laisser dire ça, le social c'est important ... Qu'est ce que c'est que ce facho ... C'est un sale mec de droite ... " Preuve s'il en est que le
Socialisme? n'est pas un système tolérant, au passage (quoi, de la mauvaise foie, moi jamais ! ;)
J'ai deux éléments de réponses à ce genre d'objection :
- social et Socialisme? sont deux choses différentes, on peut faire du social (s'occuper des problèmes de vie en sociétés des gens) sans être socialiste et ce que fait un socialiste n'est pas toujours bon socialement parlant ! (je passerais sur la libéralisation des capitaux dans les groupes multinationnal du gouvernement Jospin, qui a permit entre autre à l'ex-pdg d'airlib de s'en mettre plein les poches au détriment des ses employés et du contribuable ... )
- Faire du social, à mon humble avis, c'est traiter les symptomes, pas les causes.
Bien évidement, le point important, ici c'est le deuxième, les histoires entre les appelations des parties politiques, des idéologies politiques et la réalité des hommes politiques ce n'est rien que du classique, on a l'habitude. Par contre, je n'ai pour l'instant jamais entendu parler du
social comme d'un traitement contre les symptomes.
Explication par l'exemple. Le chômage : être au chômage, techniquement, ça veut dire ne plus apporter sa contribution à la société, et donc en toute logique, ça veut dire ne plus recevoir de ressources de la société. Pour le chômeur, c'est donc bien un problème social, seulement voila, si l'on adopte une solution sociale à ce problème on fait quoi ? On compense la perte de ressource du chômeur. Le truc c'est que le problème reste (et que malheureusement, on ne peut pas faire ça pour tout le monde sans rencontrer de difficultés), notre bonhomme est toujours au chômage. En fait, la vraie solution serait de trouver la cause de son chômage et de tenter de la résoudre. Dans le cas d'un problème personnel (grave), alors effectivement le rôle de la société et de protéger l'individu. Dans le cas d'un problème plus global, comme c'est le cas en ce moment par exemple, payer les chômeurs ne changera rien, il faut trouver la raison du manque de travail, qui est à priori économique, et tenter de la régler.
Vous avez suivi ? En gros, faire du social, ça revient à donner des calmants, ça soulage mais ça ne soigne pas, même si des fois il ne reste que ça comme solution. Dans la réalité, quand une jambe est cassé, on réduit la fracture et on la plâtre, les calmants sont un confort pas un remède. Le social c'est pareil.
Le problème du
Socialisme? c'est qu'en plus de l'aspect social, il y a un aspect contraint qui ne s'accorde pas avec des idées de liberté. Il y a aussi un aspect
ordre moral dans lequel les idées individuelles n'ont leur place que si elle ne contredisent pas l'idéologie
centrale, en gros il y a une ligne politique et ça c'est mal (© qui de droit ;)
Pour moi, même si c'est un peu réducteur, il y a deux façon de voir la société :
- une VisionCovariante : en gros il s'agit de voir la relation entre les individus (ou les groupes) au travers des intérêts communs, dans le but de chercher un équilibres de fonctionnement.
- une VisionContravariante? : l'inverse, la relation entre les individus est perçu au travers des leurs oppositions, et il s'agit de ménager les parties pour éviter les conflits, quitte à demander des sacrifices.
Évidement, décrit comme ça la
VisionCovariante semble plus sympathique, pourtant, plein de gens croient en la
LutteDesClasses? qui pourtant est une
VisionContravariante?.
Les
VisionContravariante? sont pratiques, qu'est ce à dire ? Ben, simplement qu'il est plus facile d'apater l'électeur (ou le croyant ... ) à l'aide d'un ennemi aisément identifiable, comme un patron, un étranger, un hérétique (ou un adepte d'une autre religion), un juif, un pauvre, un riche. Par contre, expliquer que finalement, on a besoin vivre en harmonie avec son voisin, c'est beaucoup moins rentable. Du coup, les
VisionContravariante? se multiplient. Génial la nature humaine, non ?
La société et l'homme
"
Tout ça c'est la faute à la société" (entre autre :
les inconnus dans le squetch sur la
New Music ;)
La société peut-elle être mauvaise pour l'homme ? Oui, si l'homme est mauvais pour lui même. La société est ce qu'en font les hommes, pas autre chose, pas une entité mystérieuse qui dicterait sa lois aux hommes. De plus, à mon avis, la société est soumise, comme n'importe quel organisme, à la
SelectionNaturelle?. C'est à dire ? Et bien qu'une évolution néfaste tend à disparaître, qu'une société mal conçue ou inadaptée ne survit pas à l'épreuve du temps.
Mais pourquoi vit-on en société ? Simplement parce que l'homme est un animal mal foutu : il n'est pas très fort, pas très résistant, pas très rapide ... Donc, seul dans la nature il ne peut survivre, la société est un palliatif à ces faiblesses. En fait c'est même un évolution très malline, l'union des différents individus et leur polivalence respective offrent un bien meilleur résultat. Couplée avec une extériorisation de la spécialisation du corps (on passe d'une adaptation à l'environnement d'ordre biologique à une adaptation d'ordre technologique : les vêtements à la place des poiles, les outils à la place des griffes ... ), ces évolutions font de l'homme l'animal le plus adaptés, pourvu qu'il soit en groupe.
Donc, pour que la société fonctionne, il faut qu'elle soigne ses individus, sinon : pouf ! sélection naturelle ... recyclage et c'est terminé et tout ce qu'il reste ce sont des ruines au fond d'une forêt vierge.
Et c'est là que la
VisionCovariante prend toute son importance ! La société doit
servir chacun et je dis servir, pas contraindre.
C'est la société qui est au service de l'homme et non le contraire. Considéré que les intérêts individuels sont en oppositions, revient à nier la raison qui pousse les hommes à vivre ensemble. On ne peut pas faire pire idéologiquement parlant (à mon sens, toujours.)
"
Oui, mais la société, elle est dirigée par une poignée d'individus qui en profitent un max !" (vision populiste fort répandue.)
En quoi, une hiérarchie de responsabilité et de pouvoir peut-elle être en accord avec les positions que je viens d'exposer ? C'est une question ambitieuse et complexe. En fait, parmi les libertés, il y a la liberté de ne pas prendre de responsabilité, celle de laisser à d'autre le soin de prendre les décisions. Mais ce n'est pas tout. La société est une entité complexe, pourvue de nombreuse ramification et contrairement à la croyance commune, chaque acte peut avoir ses répercussions à l'échelle globale (par effet boule de neige par exemple.) Par conséquent, s'il ne s'adonne pas à plein temps à cette activité, un individu ne peut comprendre et appréhender la globalité de la société. C'est ce détail qui rend les systèmes, comme le
Liberalisme ou l'anarchie, utopiques. Ce qui transforme le pouvoir en tâche et en nécessité et non plus en privilège.
Malheureusement, tout ça n'est que théorie. Et les individus, quoi que l'on fasse, finissent toujours pas poser des problèmes, par être égoïstes ou tout simplement par se tromper. Mais, justement l'adaptation d'une bonne société est d'absorber ces problèmes dans un système souple et réactif, ou l'équilibre global tend à être préserver.
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MarwanBurelle